Une soixante de civils qui avaient échappé aux balles des soldats lors de la fusillade du 30 août dernier en ville de Goma ont été condamnés par la justice congolaise à l’issue d’un procès qui était organisé contre eux depuis quelques semaines.
Les uns ont écopé de la peine capitaine alors que d’autres sont condamnés à 10 ou 20 ans de prison. Parmi les personnes condamnées à mort, il y a Éphrem Bisimwa, responsable de la secte Wazalendo qui avait été victime de l’attaque.
Toutes les 63 personnes condamnées sur les 143 détenus, arrêtées le même jour étaient poursuivies pour participation à un mouvement insurrectionnel et association des malfaiteurs et meurtre.
Pour rappel, le 30 août dernier, Éphrem Bisimwa, leader de la secte mystico-religieuse Wazalendo avait appelé à manifester contre la présence de la MONUSCO et de l’EAC sur le sol congolais ainsi que le maintien de l’état de siège au Nord-Kivu.
Cependant, vers 4h du matin du même jour, son église a été investie par des soldats de la Garde républicaine qui ont attaqué et tiré sur des civils faisant 56 morts selon les autorités et une centaine selon les forces vives.
Le colonel Mike Mikombe qui était commandant de la Garde républicaine a récemment été condamné à mort par la justice militaire du Nord-Kivu.
Après la condamnation d’Ephrem Bisimwa et ses co-accusés, des voix se sont élevées pour dénoncer le fait que des rescapés soient encore les premiers à être condamnés alors que certains responsables de l’Etat sont toujours libres.
Charles Mapinduzi