Après de rudes combats, l’armée congolaise a réussi à arracher le village Kisuma des mains des rebelles M23. L’attaque a été lancée le lundi 20 mai dans cette agglomération située sur la route Mushaki, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Puis, ce mardi, les forces gouvernementales ont engagé d’autres hostilités sur la route qui mène à Rubaya que nombreux appellent capitale mondiale du coltan, dans le même territoire. Les affrontements ont alors été signalés à Runigi, à une dizaine de kms, à en croire des sources civiles locales jointes par Partisan-rdc.net.
Les résistants Wazalendo ont également été mis en contribution et, à en croire une source militaire, l’objectif est de déloger l’ennemi de Rubaya, la richissime entité minière que les rebelles ont conquis il y a quelques jours.
En effet, la prise de cette entité est mal passée dans l’opinion publique. Des inquiétudes se sont accrues, allant dans le sens que tout le revenu qui bénéficiait à la République de ces mines de Rubaya allait désormais profiter à la rébellion et au Rwanda.
Ce qui leur faciliterait la tâche, notamment l’acquisition de nouveaux équipements et la prise en charge de nouvelles recrues. Pour l’instant, les assaillants contrôlent l’entité qu’ils exploitent en leur guise.
La guerre du M23 tire en longueur et l’ennemi profite de la situation pour s’enraciner. Les forces vives à Rutshuru ont rapporté qu’une rare des fois, Corneille Nanga (chef politique et président de la coalition armée Alliance fleuve Congo, AFC/M23), Bertrand Bisimwa (adjoint à Corneille Nanga), Sultani Makenga (chef militaire du mouvement) ainsi que nombreux autres cadres politiques et militaires se sont rassemblés le dimanche 19 mai à Rutshuru pour inspecter les zones sous leur contrôle.
Pour contrer l’agression, les FARDC ont été équipes de nouveaux drones chinois CH-4. Six au total ont été commandés et 3 sont déjà dans la capitale congolaise, à l’aéroport de Ndolo et devraient incessamment être déployés à l’aéroport de Kavumu/Bukavu (Sud-Kivu) d’où ils opéreront, rapportait le média français Africa Intelligence.
Trois autres drones du même type, acquis en décembre 2023 avaient déjà été mis en contribution. Cependant, 2 d’entre eux avaient été détruits sur le champ de bataille alors que le 3e s’était écrasé à l’aéroport de Bukavu.
Charles Mapinduzi
