Entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, la tension demeure vive. Dans des provinces de l’Est du Congo, les citoyens estiment que leur malheur et instabilité sécurité sont dus au seul fait de l’esprit belliciste du régime de Kigali.
Depuis que le M23 a refait surface, les 2 Etats sont sur tous les fronts. Surtout, la RDC qui ne ménage aucun effort pour attester que le pouvoir de Kagame est derrière l’agression du Nord-Kivu.
Hormis le front militaire, les fronts diplomatique et médiatique n’ont pas faibli de la part des Congolais, aussi bien par les dirigeants que par les citoyens. Par exemple, sur le plan militaire, de jeunes résistants se sont engagés dans une bataille sans merci pour chasser hors des frontières nationales le groupe armé pro-rwandais.
Et, dans cette guerre anti-Kigali dans laquelle tous les Congolais sont quasiment impliqués, le Tout-puissant Mazembe est entré dans la danse à sa manière.
En effet, le club lushois doit participer à l’African League Football au côté de 7 autres meilleurs clubs d’Afrique. Son match qui devrait se jouer à Lubumbashi a pu être délocalisé en Tanzanie suite à plusieurs contraintes.
Alors que Kigali et Kinshasa se regardent en chiens de faience, la Confédération africaine de football (CAF) a choisi Rwand’air, l’aviation rwandaise, comme partenaire de transport pour assurer gratuitement le déplacement des clubs engagés dans la compétition.
Toutefois, des sources proches des Corbeaux lushois, le TP Mazembe a refusé d’afficher le logo Visit Rwanda tel que cela apparaît régulièrement sur les vareuses du Paris Saint-Germain (PSG) mais aussi, le club a refusé de voyager à bord des avions de la compagnie rwandaise.
« Cette décision est motivée par le soutien du Rwanda au M23 qui opère dans l’est de la République démocratique du Congo. L’équipe utilisera l’avion de son président pour se rendre en Tanzanie », indique-t-on.
Il faut dire qu’en dépit de leurs divergences politiques, les Congolais sont restés solidaires face à la guerre d’agression entretenue au Nord-Kivu par le régime de Kigali.
Charles Mapinduzi