« Dès la moindre escarmouche, je n’hésiterai pas à convoquer les 2 Chambres du Parlement et déclarer la guerre au Rwanda« , promettait Félix Tshisekedi le 18 décembre dernier lors d’une interview accordée à Top Congo FM.
Cette fois, ça y est. Sauf si les menaces du président congolais n’étaient qu’électoralistes et hypnotisantes pour s’attirer la sympathie des Congolais qui croient en la parole facile en pleine période de campagne électorale, l’escarmouche à laquelle il faisait allusion est finalement là, espère-t-on.
En effet, depuis le début du conflit, la ville de Goma n’a jamais été touchée ni par les attaques, ni par les obus. Ce qui vient ainsi d’arriver ce vendredi 2 février est une nouvelle étape franchie dans ce conflit qui a duré plus de 2 ans.
Félix Tshisekedi va-t-il ainsi exécuter sa menace ou va-t-il s’échapper de nouveau? La question est maintenant sur toutes les lèvres. Mais, il faut dire que le M23 a réussi à forcer le président congolais, à tester son sérieux en le plaçant devant un fait accompli.
Car, que Goma commence à être touchée et à faire des victimes, est un mauvais signe. Il y a peu, le ministre congolais des Affaires étrangères qui s’adressait aux diplomates étrangers, prévenait aussi :
« Si jamais, même par hasard, une balle tombait sur Goma, sachez que nous allons réagir dans les heures qui suivent. Ce n’est pas par coutume qu’un ministre des Affaires étrangères vous tienne cette phrase là« , disait Christophe Lutundula.
Aujourd’hui, si les autorités congolaises ne sortent donc pas une nouvelle cartouche, les rebelles auront compris que Kinshasa ne fait pas peur et n’est en mesure de riposter malgré ses menaces.
Car, depuis sa réélection pour un second mandat et depuis sa promesse de lancer une guerre contre le Rwanda « des la moindre escarmouche« , Tshisekedi est resté silencieux sur le dossier.
Même quand, le jeudi 25 janvier passé, une autre bombe du M23 s’est écrasée sur une habitation à Mweso et y q fait 19 morts et 27 blessés. Légitimement, les Congolais attendent la réaction du gouvernement après ce drame qui vient de faire 2 blessés à Goma.
Charles Mapinduzi