L’armée congolaise appuyée par les troupes ougandaises annonce avoir neutralisé 5 assaillants du mouvement Allied defence force (ADF) dans la soirée du lundi 15 avril dernier au cours d’un affrontement qui les a opposés à plus ou moins 3 kms au nord de la localité de Toda, dans la région de Beni.
Aussi, un autre terroriste a été arrêté et a témoigné être originaire de Masisi où il avait été recruté.
« Interrogé à chaud, Bahati Kasiwa Raymond, terroriste nouvellement recruté dans ce mouvement djihadiste, a avoué être originaire de la province du Nord-Kivu, dans le territoire de Masisi. Il a été recruté à Kitsanga et acheminé en brousse où il a suivi plusieurs formations de radicalisation », lit-on dans une note du porte-parole des opérations militaires Sokola 1.
Le capitaine Antony Mualushayi exhorte ainsi les civils à continuer à faire confiance à l’armée et aux services de sécurité qui n’arrêtent de travailler sans relâche en dépit des conditions difficiles qui sont les leurs.
Mais, il faut dire que dans la contrée, les mêmes rebelles ont intensifié les attaques qui touchent même encore à la ville de Beni, une agglomération pourtant peuplée et supposément sécurisée.
Une vingtaine de corps ont été ramassés après une fouille dans les quartiers Mundubyena, Toda, Makene, Sayo et Burutshu. Des corps qui ont par la suite été déposés à la morgue de l’hôpital général de référence de Beni ville. Ces citoyens ont été abattus par l’ADF le dimanche 14 avril.
Puis, le même jour, 6 autres Congolais ont aussi été fauchés par les mêmes assaillants à Ndalya, dans l’Ituri alors que l’armée n’a neutralisé qu’un seul d’entre eux.
Ces personnes tuées, principalement en ville de Beni, ont été la cause d’une journée paralysée ce mardi 16 avril. Sur appel des mouvements citoyens et groupes de pression, les habitants de Beni ont chômé leurs activités pour décrier la détérioration de la situation.
Consécutivement, d’autres activités comme celles scolaires ont été affectées et les manifestants promettent 2 jours pour exprimer leur ras-le-bol après les massacres devenus récurrents dans la zone ces dernières semaines.
Charles Mapinduzi
