La campagne électorale qui approche s’annonce sanglante et impitoyable. Autour de la course à la présidence de la République, des victimes risquent de s’amasser plus que jamais auparavant.
Félix Tshisekedi est le premier à avoir jeté l’huile au feu, en qualifiant certains ambitieux de candidats des Blancs, mettant ainsi les Congolais en garde contre ce genre de présidentiables. Nombreux observateurs ont conclu que le président congolais tirait sur Denis Mukwege, le prix Nobel de la paix dont l’attache à l’Occident est avérée.
Toutefois, le réparateur des femmes qui a refusé de se taire a également tiré à boulets rouges sur Félix Tshisekedi sans le citer.
« Les gens qui vivent en Europe suite aux assistances sociales et sans adresse au Congo me traitent de candidat des Blancs », s’est-il exclamé.
Dans une réaction qui a vite été trop critiquée, Billy Kambale s’en est totalement pris à Denis Mukwege allant jusqu’à considérer les femmes qu’il soigne des mendiants. Une position qui n’a pas été digérée par Aimé Boji Sangara, ministre et haut cadre de l’UNC.
« Répondre aux propos discourtois du docteur Mukwege à l’endroit du chef de l’État est politiquement acceptable et totalement justifiable. Cependant, qualifier de mendiants les patients de l’hôpital de Panzi dont la plupart sont des femmes victimes des actes horribles de violence, crime combattu de toute force par le chef de l’Etat, est inacceptable à tous points de vue. Ces femmes méritent la compassion et le soutien de tous », réagit Sangara à Billy Kambale
Puis, dans la foulée, Denis Mukwege est aussi revenu à la charge.
« Billy Kambale, le diable ne s’habille plus en Prada. A 45 ans tu es encore un muana bitinda de Vital Kamerhe. Je vous mets en défi de nous ramener une image de l’hôpital Panzi dans un état crasseux », a-t-il réagi.
À l’allure de la situation, des doutes s’installent au sujet de ce que pourrait être la campagne électorale en novembre prochain.
Charles Mapinduzi