Vendredi dernier en conseil des ministres, alors que son quinquennat est finissant, Félix Tshisekedi s’est réjoui du niveau d’exécution du programme du gouvernement : « A quelques mois de la conclusion du programme de gouvernement 2021-2023, le président de la République s’est réjoui du niveau d’exécution qui a pu être enregistré en termes de réalisations, notamment celles découlant de ses instructions et recommandations », rapporte le compte-rendu de 113e conseil des ministres.
Mais, devra-t-on parler d’une autosatisfaction de la part du chef de l’État congolais? Car, alors que ce dernier se félicite de ce qui est en train d’être fait, l’opposition, elle, présente une République au bord du précipice. Les adversaires politiques du chef de l’Etat, y compris d’ailleurs une partie de l’opinion à travers les médias sociaux, préviennent que le Congo est à 2 doigts de disparaitre en tant qu’Etat sous le régime en place.
La situation semble exacerbée par cette faillite de l’aviation nationale, principalement Congo Airways dont les avions sont tous cloués au sol. Car, depuis, relier les entités du pays par avion est simplement devenu un calvaire pour les citoyens. Nombreux sont ceux qui regrettent que 5 ans seulement après, le pouvoir de Kinshasa ait fait disparaitre des airs tous les 4 avions achetés et laissés par Kabila et Matata Ponyo.
Pour eux, c’est inacceptable. Ils trouvent le régime Tshisekedi indigne de diriger la grande RDC. Et, dans la foulée, ils rappellent que décrocher un passeport biométrique en RDC exige qu’on passe par le chemin de la croix. Un autre calvaire. En même temps, les mêmes internautes rappellent que seul le président de la République a une carte d’identité alors qu’en juin dernier, des annonces ont été faites avec pompe au sujet de la dotation de la pièce d’identité à tout citoyen.
Par ailleurs, ils rappellent le permis de conduire qui manque cruellement à la République. Sans noter que sur le plan sécuritaire, le pays est sans paix suite à la multiplicité des groupes armés. En même temps, le Congo n’est toujours pas doté d’infrastructures routières, sanitaires ou encore scolaires. Pas d’eau, pas d’électricité, etc., se plaignent-ils.
En un mot comme en mille, l’Allemagne de l’Afrique dont on a tant rêvé est aujourd’hui devenue cet État dépourvu quasiment de tout. Mais, en 3 mois qui restent à son quinquennat, Félix Tshisekedi saura-t-il changer la donne? En tout cas, attendons voir.
Charles Mapinduzi