L’Est du pays, particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en feu et en sang. Félix Tshisekedi qui a promis de faire du retour de la paix dans la contrée, son cheval de bataille, est resté méconnaissable.
Nombre d’observateurs estiment qu’il s’est seulement servi de ce discours pour accéder à la magistrature suprême. Car, au lieu qu’il soit le Messi que les Congolais attendaient, le président congolais a relégué la question sécuritaire au second plan.
Même si l’insécurité a été héritée de Kabila, elle a par ailleurs empiré sous Tshisekedi. Malheureusement, ce dernier n’a pas pu faire des gestes encourageants pour y mettre fin : les soldats crèvent toujours de faim sur le champ de bataille, l’armée manque cruellement ces armes sophistiquées pour faire face à l’ennemi. Pendant ce temps, dans la capitale congolaise, des détournements des fonds estimés à plusieurs millions de dollars américains s’accumulent sous l’œil complaisant de l’ex-opposant aujourd’hui à la tête du pays.
Dans ce contexte critique, d’autres violences se sont déclarées dans la province de la Tshopo. Mais, cette fois, il ne s’agit pas d’une agression comme au Nord-Kivu avec le M23 ni même d’attaques terroristes avec les ADF mais d’un conflit qui a éclaté entre des peuples qui cohabitent.
Et, ce conflit a fait au moins 509 morts dont 409 Mbole et 100 Lengola. 200 ménages ont été détruits, saccagés, brûlés et abandonnés à Osio, Kubaku et Ngenengene, dans la commune urbano-rurale de la Lubunga.
Dans cette affaire, Corneille Nanga charge de nouveau Félix Tshisekedi. D’abord, il le responsabilise dans ce qui se passe au Nord et Sud-Kivu puis affirme qu’il est à l’origine de ce qui se passe dans la province de la Tshopo.
« Après avoir enflammé l’Ituri et les 2 Kivus, Tshisekedi, à travers ses services de sécurité, s’emploie à embraser la Tshopo en opposant 2 peuples frères, les Ba-Mbole et les Ba-Lengola. Cette fabrication dangereuse d’un conflit ethnique inutile est une poudrière qui vise à provoquer une guerre intestine afin de de déposséder les communautés locales de leurs terres et ressources naturelles« ,
Ces tensions suscitées dans la Tshopo sont signalées alors qu’au Nord-Kivu, le M23 contrôle toujours 3 territoires, principalement Rutshuru. Un peu plus au nord, les ADF font des ravages à Beni et dans une partie de l’Ituri. Par ailleurs, au Sud-Kivu, le feu brûle toujours.
Félix Tshisekedi est trop critiqué suite à sa façon de gérer la question. D’une part, il est accusé de résoudre le dossier par tâtonnement. D’autre part, on le trouve complaisant. D’ailleurs, certains ont souvent estimé que le président congolais ne se comporte pas comme un chef d’Etat d’une nation en guerre.
Charles Mapinduzi