Deux djihadistes ADF ont été neutralisés par les Forces armées de la République démocratique du Congo le dimanche 6 août dernier près de la rivière Talia, en territoire de Beni, au Nord-Kivu. Puis, 2 autres de la nationalité ougandaise maîtrisés le même jour dans la localité de Marume, près du pont Lume.
« Ces djihadistes voulaient se dissimuler dans la population civile dans la localité de Marume, sur la route Kasindi-Beni. Ces combattants ont été arrêtés vers 16h30, quelques minutes après que 2 autres ont été neutralisés », informe capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des FARDC dans la zone.
En plus de ce bilan, 7 otages ont été arrachés des mains des assaillants et une arme AK47 récupérée, y compris des munitions de guerre. L’opération de patrouille de combat continue dans le secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord-Kivu pour donner la paix, renchérit Antony Mualushayi.
Pour rappel, la région de Beni est dévastée par les ADF depuis de nombreuses années. Cette rébellion d’origine ougandaise s’est installée dans la contrée à la fin des années 80 après l’accession de Yoweri Museveni au pouvoir.
Ce n’est vers fin 2014 qu’ils ont commencé à s’attaquer cruellement aux civils en entretenant des massacres odieux. Beaucoup d’opérations militaires ont déjà eu lieu dans la zone mais les ADF n’ont jamais été vaincus.
De ces jours, les FARDC travaillent avec l’armée ougandaise pour tenter de mettre fin au phénomène qui est passé d’une simple rébellion anti-Museveni en une véritable machine à tuer. Les chefs du groupe armé ont même déjà fait allégeance à l’Etat islamique et nombreuses de ses attaques sont revendiquées par cette organisation terroriste.
A son actif, l’ADF est responsable de plus de 10.000 morts à Beni, Irumu et Mambasa. De milliers d’autres citoyens ont déjà été enlevés, des véhicules brûlés, des maisons incendiées et des biens pillés.
