La région de Beni est de nouveau en deuil. Les ADF, principaux mangeurs d’hommes dans la contrée, ont encore attaqué des civils dans 2 villages du groupement Bambuba-Kisiki, en territoire de Beni.
Le drame a eu lieu dans la nuit du lundi à ce mardi 20 février dans les localités de Kokola et de Mayi-Moya.
La société civile locale dresse un bilan d’au moins 8 morts parmi lesquels un étudiant et un enseignant de l’école primaire. Avant de s’échapper, indique la même source, les assaillants ont mis en sac des boutiques et des maisons avant d’incendier certaines habitations et de prendre en otage d’autres civils.
Les autorités militaires affirment être à l’œuvre pour traquer l’ennemi qui s’est retranché dans les forêts de Beni. C’est ce qu’indique Charles Omeonga, administrateur militaire du territoire de Beni.
Le drame a laissé en émoi la population de ces 2 entités attaquées qui espérait déjà le retour d’une accalmie, notamment grâce à la mutualisation des forces des armées congolaise et ougandaise qui travaillent de connivence depuis le 30 novembre 2021.
Les ADF viennent ainsi d’endeuiller Beni alors que dans la nuit du dimanche au lundi 19 février, ils étaient encore signalés dans le territoire d’Irumu (Ituri) où ils ont également assassiné 13 Congolais.
Le décompte macabre dans les provinces voisines du Nord-Kivu et de l’Ituri ne s’est donc pas arrêté. Même si l’attention des autorités congolaises semble tourner vers la seule situation liée au M23, une cinquante de civils ont péri au cours du week-end dernier et en ce début de semaine dans cette zone sans que cela ne fasse écho auprès des décideurs.
Charles Mapinduzi