Le mouvement citoyen Lutte pour le changement n’a guère désarmé. Face à la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu et dans tout l’Est, la LUCHA sait identifier le coupable.
D’abord, il responsabilise l’armée congolaise qui dit observer toujours le cessez-le-feu dans le conflit lié au M23. Ensuite, il pointe du doigt la MONUSCO et l’EAC qui sont restées inopérantes vis-à-vis des groupes armés dont le même M23.
Et, au moment où l’ONU pense à se racheter en annonçant participer à l’opération militaire conjointe avec l’armée congolaise, opération dénommée Springbok, le mouvement citoyen, lui, considère cela comme une aventure et exige le départ des casques bleus du sol congolais. Pas seulement eux, mais aussi les troupes est-africaines qui se sont montrées plus observatrices que combattantes.
Dans une lettre au maire de Goma, la LUCHA annonce qu’elle sera en sit-in au gouvernorat du Nord-Kivu pour exiger 2 choses : le départ de la MONUSCO et l’EAC ainsi que l’entrée en jeu des FARDC dans la guerre contre le M23.
« Le mouvement Lutte pour le changement organise un sit-in entre 10h et 13h devant le gouvernorat où un mémorandum sera lu et déposé à cette occasion. Cette activité citoyenne portera essentiellement sur la demande pressante de la population du Nord-Kivu et de tous les Congolais aux FARDC de lancer immédiatement les offensives contre les terroristes du M23 d’un côté et de l’autre, obtenir le départ des éléments casques bleus de la MONUSCO et de la force militaire régionale conjointe de l’EAC du sol congolais pour leur inefficacité inouïe« , lit-on dans le document parvenu à Partisan-rdc.net.
Il s’agira d’une des premières manifestations organisées à Goma après l’assouplissement par Félix Tshisekedi, des mesures relatives à l’état de siège. Peu avant, nombreux acteurs des mouvements citoyens et groupes de pression qui ont exigé le retour de la paix au Nord-Kivu ont littéralement été arrêtés et croupissent toujours en prison.
Charles Mapinduzi
