La Communauté d’Afrique de l’Est annonce qu’elle a amorcé une enquête pour déterminer la milice qui a visé son convoi le lundi 16 octobre dernier au Nord-Kivu.
En effet, des Ougandais déployés dans le territoire de Rutshuru, territoire sous contrôle du M23, sont tombés dans une embuscade de jeunes résistants locaux qui ont souvent soupçonné ce contingent d’être un appui aux rebelles.
C’est à hauteur de Rukoro, région de Burai, sur la route Rutshuru-Bunagana que l’attaque a eu lieu, même si elle n’a pas fait directement des victimes.
Dans un communiqué parvenu à Partisan-rdc.net, l’EAC condamne l’attaque mais réitère sa volonté de participer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’est du Congo.
« Un convoi du contingent ougandais déployé dans l’est dans le cadre de la force régionale, alors qu’il était en route de Kiwanja à Bunagana pour se ravitailler, a rencontré une embuscade tendue par un groupe armé inconnu. Les troupes se sont battues et ont atteint leur destination avec succès. Des enquêtes ont été ouvertes, visant à établir le groupe armé derrière cet acte odieux de provocation et le mobile qui le sous-tend. L’EAC reste engagée dans la protection des civils, conformément à son mandat mais a le droit d’imposer une protection guidée par les règles d’engagement si les troupes sont menacées », indique le communiqué.
Il faut dire que de jeunes résistants combattent le M23 depuis plus de 2 semaines dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo. Après de rudes combats, ils ont réussi à récupérer plusieurs localités.
Hormis les troupes burundaises, les autres contingents de l’EAC sont accusés de servir de béquilles au M23 et de faciliter la conquête de certains villages. Puis, les Wazalendo les accusent de bloquer leur progression contre le M23.
Charles Mapinduzi
