Moïse Katumbi est rentré à Lubumbashi le lundi 23 octobre dernier et s’est offert un bain de foule, des Lushois qui l’ont accompagné jusqu’au siège d’Ensemble pour la République.
L’opposant a alors profité pour revenir sur la situation sociopolitique du pays, allant jusqu’à critiquer la gouvernance de Félix Tshisekedi qui repose essentiellement sur des promesses qui souffrent d’inexécution.
Puis, au sujet du contexte politico-électoral, l’ancien gouverneur ne s’est pas montré tendre envers le régime à ce moment où de persistants soupçons sur l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle courent dans tous les sens.
Moïse Katumbi rappelle que Mike Mukebayi et Salomon Kalonda ont été arrêtés, que Daniel Nsafu vit en cachette et que Chérubin Okende a même été assassiné mais qu’ils ont préféré garder le silence. Cependant, il met en garde contre d’autres velléités dont cette tentative d’invalidation de sa candidature.
« On a arrêté Mukebayi. Nous nous sommes tus. Ils ont arrêté Salomon Kalonda. Est-ce que nous avons réagi? Ils ont fait fuir Daniel Nsafu, avons-nous réagi ? Ils ont tué Chérubin, est-ce que nous avons réagi ? Qu’ils sachent que toute chose a une fin. Nous ne sommes pas des ennemis mais des adversaires« , a-t-il lancé devant une marée humaine.
Il faut dire que Moïse Katumbi qui est engagé dans la course à la présidentielle de décembre a rejoint l’Union sacrée fin 2020. Après avoir travaillé avec Félix Tshisekedi, le richissime homme du Katanga s’est retiré de la mouvance au pouvoir pour rejoindre l’opposition.
Ensuite, il s’est engagé dans un combat anti-régime qu’il ne cesse de critiquer. Depuis, le pouvoir en place le jauge du coin de l’œil et tenter de lui jeter des peaux de bananes pour l’empêcher de poursuivre sa marche dans le processus électoral en cours.
Charles Mapinduzi