Jusqu’ici, le président de l’ECIDE est catégorique : il n’est pas question d’aller aux élections sous le format actuel d’un fichier électoral au départ biaisé. Tout comme le PPRD, Martin Fayulu n’est pas partant.
Cependant, l’opposant n’a jamais parlé du boycott du processus électoral. Bien au contraire. Il a plutôt posé des préalables qui puissent garantir à tous des scrutins crédibles, consensuels et apaisés.
En effet, Martin Fayulu plaide pour un audit externe du fichier électoral par une organisation internationale neutre. Il craint que la CENI soit à la manœuvre pour raccorder frauduleusement un second mandat à Félix Tshisekedi. Il soupçonne les auditeurs choisis par Denis Kadima de ne pas être crédibles et dignes de confiance.
Toutefois, en dépit de cette demande, la commission électorale a déjà refusé de se plier aux exigences des opposants, ce qui avait d’ailleurs poussé Fayulu à suspendre totalement sa participation et celle de la coalition Lamuka qu’il préside.
Mais, comme on le sait, la CENCO et l’ECC ont proposé à la CENI un audit citoyen clair du fichier électoral pour sauver le processus électoral en cours. Notamment, en prélevant un échantillon du fichier électoral et en procédant à la vérification avec la réalité du terrain.
Cette proposition a déjà été saluée par Martin Fayulu. Et, de ces jours, l’ex-candidat à la présidentielle de 2018 garantit que si la CENI accède à cette demande des Eglises catholique et protestante, lui et son parti rentreront dans la course électorale.
« Si aujourd’hui la CENI accepte que la CENCO et l’ECC diligentent un audit citoyen, nous déposerons nos candidatures dès demain », annonce-t-il.
Pour l’instant, il est difficile de présager que la CENI va écouter la CENCO et l’ECC. Denis Kadima a clairement indiqué qu’au lieu de ne las organiser les élections, il était préférable d’y aller sans certains partis politiques.
Gabriel Musafiri
