Il est réputé l’un des chefs d’Etat de ces dernières décennies à avoir beaucoup voyagé à travers le monde en un seul mandat de 5 ans. Dès son accession aux rênes du pays, Félix Tshisekedi justifiait ses déplacements par la remise de la République démocratique du Congo à l’échelle mondiale ainsi qu’à la recherche des investisseurs étrangers.
Cependant, 5 ans après, le pays semble de plus en plus isolé et méfié par les nations et les investisseurs attendus ne sonnent toujours pas encore à la porte. Consécutivement, nombreux Congolais sont d’avis que ces périples estimés aujourd’hui à une centaine n’ont été qu’une promenade de santé qui a beaucoup coûté à la République.
Par exemple, c’est in-extremis que le dirigeant congolais a raté le dernier sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg entre le 27 et le 28 juillet dernier alors que ses homologues africains y ont répondu présents.
« Félix Tshisekedi ne rate jamais ce genre de sommets », commentait déjà un internaute.
Cependant, le chef de l’Etat n’a pas pu faire le déplacement de Saint-Pétersbourg suite aux jeux de la Francophonie dont le lancement a coïncidé aux mêmes dates, lancement que lui-même devrait superviser. Jusqu’au 6 août, Félix Tshisekedi était donc comme sous le carcan de ces jeux internationaux au regard du rôle qu’il y avait à jouer.
Mais, l’événement étant passé, le successeur de Kabila devrait réactiver son compteur. En effet, Félix Tshisekedi est attendu à Belém, au Brésil, du 8 au 9 août prochain. Ici, il a été convié par le président Lula à un sommet sur les forêts. Rappelons-le, le Brésil, l’Indonésie et la RDC qui coopèrent pour préserver la forêt tropicale préparent une initiative commune,
L’événement a sa valeur au regard du réchauffement climatique qui menace le monde. Cependant, des Congolais ont toujours voulu voir le chef de l’Etat mandater les ministres sectoriels pour éviter au pays d’énormes dépenses qui ont toujours entouré le déplacement du chef de l’État. Pour quelques-uns, la présence du président congolais aurait été plus payante dans des provinces de l’intérieur tel au Nord-Kivu, Ituri, Sud-Kivu, Maindombe, etc., où des citoyens font face à de défis majeurs sécuritaires et socio-économiques.
Gabriel Musafiri