Déjà, les troupes est-africaines de la Communauté d’Afrique de l’Est étaient jusque-là critiquées pour leur faible résultat sur le plan sécuritaire même si la semaine en cours, les chefs d’Etat de cette organisation ont décidé de rallonger leur séjour en RDC jusqu’au 8 décembre prochain.
Dans le Nord-Kivu, des manifestations ont même déjà déjà organisées pour exiger à la force de plier bagages. D’un côté, on l’accuse d’être observatrice plutôt que combattante, d’un autre, on la soupçonne d’entretenir des connivences avec l’ennemi de la RDC, le M23.
C’est donc dans ce contexte particulier qu’une nouvelle revendication vient de faire surface. Pour cette fois, il s’agit des bailleurs de cette force qui réclament à être payés. Pas seulement eux, mais aussi ces Congolais qui avaient été recrutés pour servir de personnel d’appoint. Ces derniers disent être à 13 mois de salaire impayés.
« A ce jour, pendant que les propriétaires des maisons réclament 13 mois impayés de loyer, le personnel civil a été limogé sans aucune justification, au motif que la force régionale n’a pas de budget pour les rémunérer. Pour les civils qui travaillent à la force régionale de l’EAC, ils ont 12 mois impayés à la date d’aujourd’hui. C’est ainsi que fatigués de fausses promesses, les propriétaires des maisons qui composent le QG de la force se décident de venir exprimer leur ras-le-bol pour réclamer leurs droits », apprend-on des informations rapportées par le journaliste Pascal Mulegwa.
A qui est donc la responsabilité ? Selon un haut responsable de l’administration politique au Nord-Kivu, c’est en principe à l’État congolais d’honorer ses factures selon le contrat signé.
« Nous devons éviter de nous ridiculiser à la face du monde. C’est la RDC qui a la responsabilité de payer tout ça », affirme-t-il.
Les troupes de l’EAC se feront-elles donc déguerpir pour insolvabilité ? En tout cas, attendons voir.
Charles Mapinduzi