Va-t-on vers le bicéphalisme à la tête de l’Eglise de réveil au Congo? Même s’il semble prématuré de répondre déjà par l’affirmative, il n’est pas pour autant faux que le feu risque de brûler au sein de cette corporation ecclésiastique.
Le weekend dernier, l’évêque Dodo Kamba qui était alors représentant de l’ERC, a été destitué par ses pairs. Ces derniers accusent le pasteur de malversation financière au sein des mouvement charismatique de réveil. Peu avant, l’évêque était accusé de détournements des ressources confessionnelles et ecclésiastiques. Puis, la révision frauduleuse des textes statutaires de l’Eglise de Réveil au Congo.
« Les textes utilisés actuellement ne sont connus officiellement de personne et ils sont falsifiés, ils ignorent ou excluent la catégorie des membres fondateurs. Le nom de l’ERC est devenu monnaie d’échange personnelle et objet de moquerie », déplorent les membres fondateurs et personnalités de la structure.
Ces derniers chargent aussi Dodo Kamba d’utiliser abusivement la réputation confessionnelle, de démagogue, de clientélisme, de cupidité, d’égoïsme et d’exclusion comme mode de gestion des conflits.
« Les divers fonds provenant des sources officielles et les dotations des partenaires sont utilisés comme des frais personnels », note-t-on.
Mais, en dépit de ces griefs qui pèsent sur lui et malgré sa déchéance, Dodo Kamba refuse de désarmer. Il se reconnaît toujours président de l’ERC et dit avoir été élu, pas nommé.
« Je suis le président de l’Eglise de Réveil du Congo, pas nommé mais élu », dit-il, tout en soulignant n’avoir pas encore reçu aucune notification sur sa déchéance. L’évêque considère les charges en son encontre comme des accusations sans fondement.
Il faut dire qu’après sa déchéance, Dodo Kamba a été remplacé par le pasteur Paul David Olangi.
Charles Mapinduzi