Félix Tshisekedi s’avoue-t-il vaincu, 5 ans après son entrée en fonction? Alors que son quinquennat est finissant, le président congolais continue de regretter le fait que le pays soit malade de sa gouvernance.
Depuis janvier 2019, il est très attendu au tournant pour changer la donne au regard de son programme de campagne mais Tshisekedi continue de se plaindre et d’accuser ses prédécesseurs sans se rendre compte que c’est en fait lui qui a failli et qui, 5 ans après, ne parvient toujours pas à réveiller de ses cendres le géant endormi qu’est le Congo.
Il y a quelques mois, le successeur de Kabila qui était en tournée dans le centre du pays, a tranché que le pays n’existait même plus : « Je ne suis pas venu détruire le pays. D’ailleurs, il n’y a plus rien à détruire, car tout est déjà mort » (nayaki koboma mbok’oyo té, d’ailleurs eloko ya koboma eza lisusu te, mpo esi ekufa), disait-il.
Puis, à la diaspora congolaise en Belgique où il séjourne après avoir pris part à la 78e Assemblée générale des Nations-Unies, le chef de l’Etat a reconnu que la RDC demeurait dans la boue.
« Notre pays est vraiment au fond du trou dans tous les domaines », a-t-il dit.
Puis, comme dans ses habitudes de se victimiser, sans s’auto-évaluer, sans se reprocher de rien et sans réaliser que le changement était plutôt attendu de lui, Félix Tshisekedi s’est mis à pointer du doigt ses prédécesseurs dans l’état actuel du pays, comme si les 5 ans qu’il a passés à la tête de l’Etat n’étaient pas comptables.
Au moment où l’opposition critique vertement sa mauvaise gouvernance qui enfonce d’avantage la nation, le dirigeant congolais vante ses actions et veut que les Congolais lui accordent un autre mandat en décembre.
« La volonté qui m’a animé de solliciter votre confiance, c’est le travail que nous avons commencé à faire. Les salaires étaient dérisoires, nous avons commencé à les révéler bien qu’il y a encore beaucoup de travail là dedans, nous sommes passés du simple au triple dans certaines catégories comme celles des enseignants…Nous avons aussi élevé la solde de nos militaires. De ce côté là, nous avons même amélioré leurs conditions de vie. Nous avons commencé un travail qui demande à continuer et à être parachevé », dit-il.
Toutefois, les propos du chef de l’Etat ne coïncident pas avec ce qui se vit sur le terrain. L’armée demeure en difficulté et non équipée, les enseignants se plaignent en longueur des journées et l’enseignement est au rabais suite à la gratuité non accompagnée. Dans la plupart du temps, nombreux sont ceux qui affirment que le Congo recule plus que jamais auparavant depuis l’avènement de Félix Tshisekedi
Charles Mapinduzi
