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RDC : Félix Tshisekedi, encerclé et pris en étau

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Les jours restant avant la prochaine présidentielle sont déterminants et surtout très décisifs. Dans les quartiers généraux des ambitieux, ça bouillonne. A l’Union sacrée pour la nation, le congrès s’est tenu le dimanche 1 octobre dernier et a investi Félix Tshisekedi, candidat de la coalition.

Par ailleurs, des opposants, et non des moindres, s’empressent : Matata Ponyo, ex-premier ministre, a déjà déposé sa candidature. L’homme a la cravate rouge est toujours réputé meilleur chef du gouvernement depuis Patrice Lumumba. Non seulement il a des moyens mais aussi, il a des gens qui pensent qu’il pourrait bien diriger le pays s’il était élu au regard de son bilan à la primature entre 2012 et 2014. En plus d’avoir de nombreux partisans sur l’ensemble du pays, Matata Ponyo est incontestable dans son Maniema.

Une autre figure à s’être lancée dans la course est Dénis Mukwege. Le gynécologue congolais a un cahier d’adresses bien nourri. Sur le plan international, personne ne lui arrive à la cheville en RDC, même pas Félix Tshisekedi. Grâce à son rôle en faveur des femmes victimes des violences sexuelles, il a gagné une notoriété légendaire qui lui a d’ailleurs valu d’être couronné prix Nobel de la paix en 2018, le premier prix congolais. Au Sud-Kivu, il vient marcher sur les plates-bandes de Félix Tshisekedi et bouleverser les calculs de Kamerhe, Boji Sangara, Denise Nyakeru et Bahati Lukwebo.

Moïse Katumbi a également déposé sa candidature. Non seulement il est l’un des politiciens les plus riches du pays capables de se promener en jet privé, mais aussi il est réputé pour sa popularité inégalable sur l’ensemble du pays. Il est l’un des candidats capables de peser financièrement face à celui du pouvoir. L’ex-gouverneur qui est à la tête du plus grand club congolais a également de nombreux partisans sportifs. Son encrage sur le territoire national n’est aucunement indiscutable. D’ailleurs, les foules qu’il draine ses dernières semaines lors de ses tournées ne sont qu’une preuve éloquente. Dans l’opinion, il est présenté comme le vrai cauchemar de Tshisekedi à la prochaine présidentielle. Dans l’ex-Katanga principalement, Katumbi est inattaquable.

Martin Fayulu est aussi de la partie après avoir décidé de rattraper le train électoral. Celui qui se surnomme le soldat du peuple est ce candidat qui a été porté par plus de 60% de Congolais lors des scrutins de décembre 2018. Cinq ans après, son nom ne s’est toujours pas encore effacé de la mémoire. Aussi bien au Bandundu qu’à Kinshasa, au Kongo Central et aussi dans plusieurs coins du pays, le président de l’ECIDE reste un acteur majeur dont il est difficile de se débarrasser.

On note également Delly Sesanga qui, sans en douter, viendra perturber les calculs de Félix Tshisekedi au centre du pays. L’élu de Luiza est réputé parmi les meilleurs députés de la législature et son aura s’impose au fur et en mesure sur l’ensemble du pays. Dans l’espace Kasaï, il est parmi les acteurs majeurs de la scène politique. Sans oublier qu’à lui, il faut naturellement ajouter Jean-Marc Kabund qui vient à peine d’être condamné à 7 ans de réclusion et dont les partisans aimeraient bien faire payer cela à Félix Tshisekedi en décembre.

Adolph Muzito est aussi un autre politicien majeur. A la tête du parti Nouvel Élan, même s’il semble faire cavalier seul, l’ancien premier ministre reste incontournable dans certains coins dont son Kwilu natal. Ici, il n’hésitera pas d’arracher des voix à Félix Tshisekedi. Puis, d’autres candidats, bien que n’ayant pas encore assez d’encrage sur le territoire national, sont également une épine pour le régime : Constant Mutamba, Radjabo Tebabho, Rex Kazadi, Franck, Marie Jose Ifoku ainsi que d’autres ambitieux.

A cette configuration, il ne faut pas sous-estimer la position que prendra Joseph Kabila, même si jusqu’ici, il se montre méfiant par rapport au processus électoral en cours. Bien plus, dans certaines parties du pays, Félix Tshisekedi a comme opposant son propre bilan. Par exemple, dans des provinces de l’est, les populations n’arrêtent d’être massacrées sous l’œil impuissant du pouvoir public.

En un mot comme en mille, Félix Tshisekedi est encerclé et pris en étau. Sauf si l’opposition refuse de se choisir un candidat commun, le chef de l’Etat ne semble pas partir favori, même si on le soupçonne de contrôler les principaux leviers de l’Etat dont la CENI, la Cour constitutionnelle, l’armée, la police ainsi que les finances.

Charles Mapinduzi

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