La partie orientale de la République démocratique du Congo demeure en feu et en sang notamment suite à l’activisme M23 au Nord-Kivu.
A Kinshasa, on semble bien catégorique : il n’est pas question de dialoguer avec cette rébellion « terroriste », tranchent les autorités.
Cependant, les assaillants continuent d’envier d’autres entités dont Sake, dans le Masisi, et Kibumba, dans le Nyirangongo, respectivement à près de 30 kms de la ville de Goma.
Au regard de la situation, des populations ont vidé la contrée et sont sur la route Goma pour se mettre à l’abri. Par ailleurs, nombreux autres localités sont toujours sous le joug des rebelles à Rutshuru, Masisi et Nyirangongo.
En dépit de la décision du gouvernement congolais, le Conseil de sécurité des Nations-Unies n’arrête de préconiser le dialogue, la voie indiquée, selon lui, pour sortir l’Est de la crise sécuritaire qui le secoue.
Ainsi, le lundi 12 février à New-York lors d’un huis-clos, les membres du Conseil se sont penchés sur la question sur demande de la France.
Après avoir auditionné le rapport de Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU, qui revient fraîchement de la RDC, puis après avis et considérations, le Conseil de sécurité a appelé les parties prenantes à « reprendre le dialogue diplomatique » et ont exprimé leur soutien à tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités, en particulier les efforts régionaux.
Par ailleurs, ils ont condamné l’action du M23 sans tout de même aller plus loin, comme sanctionner le Rwanda dont les preuves attestent l’implication dans le conflit.
Car, la même ONU a mentionné dans un rapport qui a fuité à la presse que l’armée rwandaise était dansa zone sous contrôle du M23 et qu’elle utilisait des missiles sol-air pour faire face aux drones des FARDC et de la MONUSCO.
Des tirs lancés depuis un blindé de l’armée rwandaise a même raté un drone onusien le mardi dernier, a précisé le rapport.
Charles Mapinduzi