Les faits sont dramatiques pour le pays. Si les massacres menés par des groupes armés ont eu raison des civils dans la partie orientale du pays, à Maindombe, une tragédie a arraché la vie à une centaine de Congolais, à Mushi.
Après avoir rapporté plusieurs dizaines de disparus, des sources sur place rapportent que plus de 100 corps ont pu être repêchés jusqu’au mercredi dernier. A en croire le commissaire fluvial de Mushi, 2 embarcations étaient parties de Mushi à 17h du mardi dernier en direction de Kinshasa. L’une d’elles s’était malheureusement cognée près du village Lediba après une panne de moteur.
Il accuse une navigation nocturne même si d’autres témoins parlent aussi de la vétusté des engins qui restent à désirer. Pour l’instant, hormis des rescapés sauvés de justice, d’autres personnes sont toujours portées disparues, toujours noyées. Ce qui pourrait davantage alourdir le bilan.
A la présidence de la République, on attend voir élucidées les circonstances du drame sans cependant aller plus loin, comme prendre des mesures draconiennes claires afin de parler aux éventualités à venir.
« Félix Tshisekedi s’est dit meurtri par le drame du naufrage survenu sur la rivière Kwa, à 70 kilomètres de la cité de Mushie, dans la province de Maï-Ndombe, dont le bilan provisoire fait état de plus de 80 morts. Le chef de l’État adresse ses condoléances aux familles ainsi qu’aux proches des victimes. Il instruit les autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires pour venir en aide aux personnes touchées par cette catastrophe. Le président de la République exige qu’une enquête soit diligentée en vue d’élucider les véritables causes de cet incident malheureux et éviter qu’un tel désastre ne se reproduise à l’avenir », relaie la présidence.
Dans le pays, les bateaux font défauts. Ceux qui sont en circulation datent parfois de plusieurs années, augmentant ainsi les risques. La violation des consignes est aussi l’un des facteurs à la base des tragédies sur les eaux congolaises.
Charles Mapinduzi
