Des peines allant de 8 à 12 ans de prison ferme ont été infligées aux responsables de la maltraitance d’une femme dont la vidéo a envahi les réseaux sociaux le jeudi 5 octobre dernier.
Les faits ont eu lieu à Kisangani, dans la Tshopo. Dans la vidéo, 2 policiers sous les ordres d’un commissaire supérieur adjoint de la police traînent une femme dans la boue, la ligotent puis l’embarquent impitoyablement à moto, coincée entre eux.
La triste scène est filmée de bout à bout, curieusement par le Prof Pandatimu, juge-président du Tribunal de commerce de Kisangani et ex-mari de la femme maltraitée. D’ailleurs, lors du procès, ce dernier a avoué avoir pris les images par son téléphone.
Aussitôt publiée sur les réseaux sociaux, la vidéo a fait parler beaucoup de monde. D’abord la gouverneure Madeleine Nikomba qui a intimé l’ordre d’arrêter les commanditaires de l’acte. Puis, Eve Bazaiba, ministre nationale de l’Environnement et, finalement, Fabrice Puela des droits humains.
Ce vendredi 6 octobre, à l’issue d’un procès en flagrance débuté le même jeudi grâce à une plainte déposée par un collectif d’avocates, le Prof Pandatimu a été condamné à 12 ans de prison ferme et à 10.000$ des dommages et intérêts. Le commissaire supérieur adjoint Gérard Abongo Mbambo a également écopé de la même peine mais avec 500.000 francs des dommages.
Les 2 policiers, eux, sont condamnés à 8 ans chacun ainsi qu’à 500.000 francs des dommages. Les organisations féminines saluent la peine et estiment que cette sentence permettra d’amoindrir les violences conjugales dont sont victimes les femmes dans leurs foyers.
Charles Mapinduzi