Nombreuses voix se sont élevées contre la présence sur le sol congolais des troupes étrangères dont celles déployées dans le Nord-Kivu avec la casquette EAC.
A ce sujet, de nombreuses manifestations ont même déjà été organisées pour exiger à cette force régionale d’être productive et d’attaquer directement le M23, sinon, de se retirer.
Ceux qui s’opposent à l’EAC considèrent cette présence des armées étrangères comme la sous-traitance de la sécurité nationale et chargent Félix Tshisekedi. Ils soutiennent que le pays devrait compter sur ses propres services de sécurité qui méritent d’être réformés, équipés et bien rémunérés.
Au sujet des résultats des troupes EAC, les autorités congolaises elles-mêmes se sont déjà montrées sceptiques. Par Félix Tshisekedi ou par Christophe Lutundula des affaires étrangères et même par Patrick Muyaya, le gouvernement congolais a clairement déjà appelé la force est-africaine à être plus engagée contre les groupes armés dont le M23.
Cependant, dans ce contexte qui sous-entend une méfiance, un autre contingent burundais vient d’être déployé au Congo. Il s’agit d’un bataillon de 800 soldats envoyés au Sud-Kivu qui vient d’ailleurs s’ajouter à 2 autres bataillons qui se sont installés dans le camp militaire de Mudubungu.
Une source militaire rapporte que ceci est le résultat de l’accord signé en août dernier à Kinshasa entre le Burundi et la RDC lors de la récente visite d’Esdras Ndayishimiye en RDC.
D’autres militaires burundais sont également au Nord-Kivu au sein du contingent EAC. Alors que le bilan de cette force est critiquée, les troupes burundaises sont tant soit peu félicitées aussi bien par Kinshasa que par les autochtones.
Charles Mapinduzi