La rébellion pro-rwandaise qui secoue le Nord-Kivu continue de prendre possession du lieu. Déjà sur un terrain conquis dans le Masisi et le Rutshuru, face à l’absence totale de l’autorité de l’État congolais, le M23 a imposé une administration en installant des cadres de la territoriale dans des entités sous son contrôle.
Le dernier acte administratif qu’il a posé est celui de la nomination d’un chef de cité ainsi que son adjoint à la tête de Kitchanga, en territoire de Masisi.
« Comme annoncé lors de sa conférence de presse tenue à Bunagana en date du 18 novembre 2023 afin d’assurer la continuité des services publics pour répondre aux besoins quotidiens des populations, le président du mouvement a nommé le chef de cité et son adjoint », a indiqué Laurence Kanyuka, porte-parole politique et civil de la rébellion.
Il s’agit de Mangunga Kibanja Patient et Batachoka Niyomugabo Faustin qui viennent ainsi d’être désignés par le groupe armé pour diriger la stratégique cité de Kitchanga.
Pendant ce temps, à Kinshasa, on continue de s’en tenir au cessez-le-feu ou encore à la défensive. La rébellion rwandaise qui contrôle des pans entiers du territoire congolais se s’est installée dans la contrée sous l’œil impuissant des autorités congolaises qui ne parviennent toujours pas à l’y déloger.
Ici, les assaillants dictent leur loi, pillent les richesses du pays en faveur du Rwanda et des multinationales, tuent des civils et enlèvent d’autres. Ils y ont imposé leur dictat et les Congolais de la contrée se sentent quasiment dans un autre Etat différent de la RDC, leur mère patrie.
Charles Mapinduzi