Dans une interview à la presse mi-2021, Félix Tshisekedi avait magistralement esquivé la question du journaliste Christian Kusakweno sur son salaire mensuel.
« Devant Dieu, je ne connais pas mon salaire. Je vous le dis sincèrement. Je suis incapable de vous dire combien je touche parce que ça ne m’intéresse pas. Mais, je sais qu’il n’est pas exhorbitant », avait-il répondu.
Mais, dans l’opinion, des Congolais étaient persuadés que le chef de l’Etat avait peur de révéler sa condition salaire dans un pays où les militaires, les enseignants, les médecins et infirmiers ou encore d’autres fonctionnaires de l’Etat nouent difficilement les 2 bouts du mois au moyen de 100$ que leur réserve le trésor public.
Pas seulement suite à cela, mais aussi au regard du fait que Félix Tshisekedi qui est issu de la plus vieille formation politique d’opposition, a quasiment critiqué tous les régimes en promettant monts et merveilles aux Congolais s’il était élu.
Cependant, comme rien n’est nouveau sous le soleil, le Centre de recherche en finance publique et développement local (CREFDL) vient de faire une idée sur la situation salaire du premier des Congolais. Cité par nos confrères d’Info.cd, le CREFDL a publié, mercredi dernier, une note d’information qui renseigne sur le salaire perçu par Félix Tshisekedi au cours de l’année 2022.
Et, les révélations sont sans appel. À en croire l’organisation de la société civile spécialisée dans le monitoring budgétaire, le président congolais a bénéficié d’un « paiement de 14,2 millions de dollars américains sur les prévisions annuelles de 152 112,67 dollars américains » au cours de l’année, soit 1.183 millions de dollars comme salaire mensuel.
Comme on le sait, plusieurs critiques sont émises sur le budget de l’Etat. Nombreux sont ceux qui regrettent que le gros des fonds soit toujours alloué aux institutions dont la présidence, le Parlement, le gouvernement et les Cours et Tribunaux alors que le peuple trime toujours dans la misère et ne se retrouve pas en dépit de l’augmentation tant vantée du budget.
De ces jours, des dépassements monstres des crédits budgétaires sont enregistrés au sein des institutions de la République allant jusqu’à plus de 500%. Pour le CREFDL, cette situation est à mettre sur le dos du ministre Nicolas Kazadi des finances.
« Le ministre des Finances a actionné le compte général du trésor, durant l’exercice budgétaire 2022, par des simples lettres, sans l’émission des ordres de paiement informatisé », note-t-il.
Charles Mapinduzi