Annoncé par tous les médias ou presque, le tête-à-tête Tshisekedi- Kagame n’a finalement pas eu lieu comme prévu, ce vendredi 16 février 2024, lors du 37e sommet de l’Union Africaine à Addis- Abeba en Éthiopie.
Des sources bien renseignées signifient que le médiateur et organisateur Joao Lourenco d’Angola a décidé de rencontrer séparément les présidents congolais et rwandais pour avoir une vue globale de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo avant un tête-à-tête programmé dans les tout prochains jours pour tenter de désamorcer la tension entre les deux pays voisins.
Joao Lourenco, insatisfait, a fait savoir aux deux parties de sa volonté de les rencontrer à Luanda dans le même format bilatéral séparé pour parvenir aux objectifs qu’il s’est assignés depuis novembre 2022.
La rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame avait pour objectif de relancer les pourparlers entre les deux chefs d’État après la dégradation des relations diplomatiques et l’intensification des combats dans l’Est de la RD Congo où l’on signale des tueries et des fuites de la population vers d’autres zones pour se mettre à l’abri.
Le Gouvernement congolais campe sur sa position de dialoguer avec les troupes rwandaises et le M23 s’ils acceptent volontairement de se retirer du territoire congolais.
Depuis la renaissance de la rébellion à dominante tutsi M23, le gouvernement congolais s’est employé à trouver une issue à la crise entre les deux pays par la voie diplomatique. Les accords de Nairobi ou de Luanda qui appellent à un cessez-le-feu n’ont pas suffi à restaurer l’accalmie sur terrain où les affrontements se sont intensifiés depuis quelques semaines.
La RDC , qui ne se cache pas de pointer du doigt son agresseur dans tous les sommets du monde, en est venue à bout de sa patience et serait sur le point de passer à l’offensive en cas de menace persistante pour en finir une fois pour toutes avec le régime Paul Kagame.
Gédéon ATIBU
