Le chef de l’État congolais a expliqué le contexte évolutif dans lequel il a annoncé sa contre-offensive « à la moindre escarmouche » des rebelles M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Les gens ont retenu le mot escarmouche peut-être que c’est un mot sorcier. Mais il ne faut pas oublier le contexte dans lequel il y aurait réaction à cette escarmouche. Il faut d’abord par avoir les deux chambres. On fait la guerre selon la Constitution. On la déclare que lorqu’on a réuni les deux chambres et reçu le mandat. Le contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui, je peux vous le dire, je suis un observateur privilégié de ce qui se passe. Ce contexte ne me permet pas de mettre en pratique ce que j’avais dit. Pas parce que je ne peux pas ou ne veux pas mais parce que tout simplement il y a suffisamment d’initiatives qui font que observer la paix est une attitude beaucoup plus sage que de se mettre en posture de guerre », a déclaré Félix Tshisekedi au cours du briefing de ce jeudi 22 février aux côtés du Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, s’est montré optimiste quant au processus de paix de Luanda et de Nairobi. Très déterminé, il croit pouvoir y arriver par tous les moyens. En effet, Il dit n’avoir pas renoncé à son ambition d’attaquer militairement le Rwanda, mais il a décidé de la mettre en veilleuse pour le moment au nom de la paix.
«Je veux la paix définitive pour mon pays et mon peuple. Et pour cela je suis prêt à accepter de mettre entre parenthèses mes velléités belliqueuses si elles doivent sortir en moi parce que je veux d’abord la paix. Si on peut obtenir cette paix pas par la guerre, je signe de deux mains pour l’avoir. Mais maintenant, s’il faut faire la guerre pour avoir la paix je signerai aussi de deux mains. Pour cela, il n’y a pas de problème», a-t-il ajouté.
Pour le moment, Félix Tshisekedi clarifié sa position au sujet de l’agression rwandaise et semble avoir mis fin à la polémique de la moindre escarmouche.
Il convient de rappeler Kinshasa est décidé à ne jamais dialoguer avec le M23 mais seulement avec le président rwandais Paul Kagame. Mais entre-temps, les affrontements entre les forces armées congolaises et la coalition M23/ RDF continuent sur terrain des opérations.
Gédéon ATIBU