De récurrentes rumeurs ont couru dans tous les sens sur Matata Ponyo. Après avoir été au côté de Moïse Katumbi lors de la dernière présidentielle de décembre 2023, l’ancien premier ministre a été soupçonné d’avoir un pas à l’opposition et un autre au sein de l’Union sacrée.
Ces affirmations ont été avancées parce que le président du LGD avait accepté de se faire consulter par Augustin Kabuya en prélude de la formation du nouveau gouvernement.
D’un côté, des commentateurs soupçonnaient que Matata Ponyo devienne le nouveau premier ministre de Félix Tshisekedi ou, carrément, ministre des Finances. Puis, un silence pesant a régné, de sorte que personne n’a exactement su à quoi jouait l’ex-chef du gouvernement.
Toutefois, ce jeudi 23 mai, sur TV5 Monde, l’opposant a tu toutes les rumeurs. A la question de savoir s’il était disposé à rejoindre le pouvoir en place en intégrant l’équipe Judith Suminwa Tuluka, Ponyo a dit n’être ni demandeur, ni preneur.
« Je dirai non si l’on me propose un ministère », a-t-il dit, écartant ainsi d’un revers de la main son intention de s’allier au régime de Kinshasa.
On se souvient que Matata Ponyo s’est montré très critique vis-à-vis de la gestion actuelle du pays. Lui qui a géré le gouvernement entre 2012 et 2016 a de quoi donner des leçons à ceux qui balbutient dans la gestion de la chose publique.
Depuis le début, il a toujours été sollicité afin qu’il fasse partie de l’Union sacrée. Mais, ceux qui le sollicitent se heurtent à une réaction de non recevoir.
Consécutivement à cela, se dit-on, le pouvoir a réveillé le procès sur l’affaire Bukanga-Lonzo dans laquelle l’ancien premier ministre est impliqué et où il est soupçonné d’avoir détourné plusieurs millions de dollars américains.
Matata Ponyo a toujours plaidé non coupable mais l’affaire n’est jamais enterrée. Il parle d’un procès politique pour mettre hors-jeu un acteur politique gênant.
En décembre 2023, à l’instar de Seth Kikuni, Delly Sesanga, Franck Diongo, il a appelé à voter pour Moise Katumbi qu’il a jugé être le meilleur profil pour relever le pays qui s’enfonce sous Tshisekedi.
Charles Mapinduzi