Quand le culte de la personnalité s’installe dans un État, c’est que le pays est au bord du précipice. De nos jours, pour se faire de bonnes grâces aux yeux du chef de l’Etat, des acteurs politiques perdent le peu de raison qu’il leur reste, « le ventre » et la « faim » justifiant les moyens.
Nul ne peut ignorer le combat mené par Etienne Tshisekedi, un des héros de la démocratie en République démocratique du Congo. Cependant, il est malhonnête qu’on s’en serve pour en tirer profit ou pour quelques autres dividendes politiques.
Après être entré dans l’histoire de Kinshasa pour avoir chanté « Fatshi béton na béton » en présence du roi des Belges Philippe en juin 2022, gestes qui avait déplu à nombreux de ses gouvernants, Gentiny Ngobila tente de s’attirer de nouveau la sympathie de Félix Tshisekedi.
L’avenue des Huileries de la capitale vient d’être rebaptisée au nom d’Étienne Tshisekedi, père de l’actuel chef de l’Etat. Et, le très célèbre rond-point Huileries porte désormais la même appellation : « Rond-point Tshisekedi ».
Est-ce pour honorer la mémoire du grand homme qu’a été Étienne Tshisekedi ou pour faire des yeux doux à son fils, lui qui décide désormais sur « qui doit vivre ou qui doit mourir » actuellement en RDC? On oublie pas que le gouverneur de Kinshasa était, il y a peu, sur une chaise éjectable suite à la guéguerre entre, d’une part Godé Mpoyi de l’Assemblée provinciale et, d’autre part, Gérard Mulumba, vice-gouverneur.
Des sources ont rapporté que c’est grâce à une demande expresse de Félix Tshisekedi que les 3 hommes ont été appelés à enterrer leur hache de guerre pour faire la paix en faveur des Congolais de Kinshasa. Gentiny Ngobila tente-t-il de rendre l’ascenseur au chef de l’Etat? C’est le moins qu’on puisse dire.
Toutefois, que le pays se tshisekedise est un signe avant-coureur d’un État où prend place une dictature. Félix Tshisekedi devrait se méfier de ces djalelistes qui font de lui un super-Congolais pour lui soutirer des avantages et qui seraient prêts à l’abandonner quand le pouvoir sera parti.