La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a finalement respecté le rendez-vous. Après l’avoir reporté, elle a rendu publique la liste de candidats recevables et irrecevables à la députation nationale.
Ce vendredi 11 août à Kinshasa, Denis Kadima a indiqué que la CENI avait réceptionné 28 791 candidatures. Parmi elles, 3796 se se sont révélées non conformes alors que 24. 995 sont dans les normes. De ces candidatures, 23 653 ont été déclarées recevables alors que 642 ne le sont pas.
Denis Kadima dont la présence à la CENI est critiquée par une partie de l’opposition tient fermement à l’organisation des élections en dépit du format dans lequel elles pourraient être organisées.
D’une part, des doutes persistes au sujet de la crédibilité du processus électoral. Ceux qui ne sont pas au pouvoir soupçonnent la commission électorale d’être à la manœuvre pour offrir frauduleusement un second mandat à Félix Tshisekedi.
D’autre part, il y a des contraintes financières, sécuritaires et logistiques. Jusqu’ici, Denis Kadima se plaint de n’avoir pas encore eu des fonds nécessaires pour organiser effectivement les élections. Puis, il y a la situation sécuritaire dans la partie orientale ainsi que dans le Maindombe. Au Nord-Kivu, par exemple, les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo sont toujours contrôlés par le M23 et l’enrôlement n’y a même jamais été organisé.
Au sujet de contraintes logistiques, la CENI ne sait confirmer aujourd’hui au pays si les machines à voter sont toujours intactes ainsi que la façon dont elles devraient être déployées sur l’ensemble du territoire national avec des routes minables et la situation sécuritaire incertaine.
Mais, à l’allure où vont les choses, le cap semble bel et bien fixé pour décembre prochain. De ces jours, après les ambitieux aux législatives nationales, les candidats à la députation provinciale sont en train de déposer leurs dossiers à la CENI.
Gabriel Musafiri
