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RDC : 5 ans après, que peut-on retenir de l’Allemagne de l’Afrique tant rêvée et promise au peuple par Félix Tshisekedi ?

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Aussi ironique que cela puisse paraître, la République démocratique du Congo est en train de se transformer peu à peu en Allemagne d’Afrique sous le régime de l’UDPS, ancien plus vieux parti politique d’opposition qui accède aux rênes du pays en 2019 dans une ambiance bon enfant entourée des soupçons de fraude électorale massive.

Portée par l’intrépide Félix Tshisekedi, dès 2019, le nouveau régime annonce très vite ses couleurs. Mais, jusque-là, elles ne sont que de simples promesses qu’il faut muer en actes pour booster le développement du pays et sortir le peuple du marasme économique, sécuritaire et social qui l’engouffre depuis des décennies.

Devant ses compatriotes de la diaspora, le nouveau président confessa : « Je vous promets de faire du Congo, l’Allemagne de l’Afrique ». Puis dira quelques temps plus tard : « D’ici la fin de mon mandat, vous allez voir un Congo nouveau, un Congo fort, puissant et prospère, un Congo qui va parler de l’Afrique à travers le monde entier ».

Qu’en est-il 5 ans après ? Pour ce qui est du registre sécuritaire, la situation est plutôt allée de mal en pis. Des zones qui étaient jusqu’ici intactes s’embrasent. Dans le Nord-Kivu et l’Ituri, les rebelles ADF ont étendu leurs actions criminelles sur des civils. Le nombre des victimes a largement dépassé tous les pronostics. Pendant ce temps, le M23 qui était totalement déjà défait en 2013 a refait surface et s’est emparé d’importantes entités en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu malgré un état de siège qui y a été décrété depuis plus de 2 ans mais dont le bilan est peu fameux.

Compte tenu de ces faits, Kinshasa a autorisé l’entrée sur le sol congolais des armées étrangères, ce qui donne l’impression que l’État congolais s’est avoué vaincu et démissionnaire et que les FARDC sont substituées et mises en congé. Aux yeux du peuple, la RDC est devenue la risée du monde, car jetée en pâture par ses propres dirigeants incapables de changer la donne. Par ailleurs, dans l’Ouest, à Kwamouth, dans le Mai-ndombe, des tensions intercommunautaires ont fait de nombreuses victimes, etc.

Sur le côté économique, la vie est intenable. Le prix des produits de première nécessité n’arrête de grimper, la dépréciation du franc congolais face au dollar américain est fracassante, le panier de la ménagère continue de souffrir amèrement. Et, suite à l’insécurité, des zones de ravitaillement sont bloquées ou encore inaccessibles. En dépit de gros chiffres vantés par le régime, l’incidence du trésor public sur la vie des citoyens n’est guère perceptible. Au contraire, les richesses du pays se partagent dans le seul pré-carré du président ou encore d’autres institutions de la République, faisant plus riches que le pays certains acteurs qui sont dans les arcanes du pouvoir.

Concernant l’aspect politique, c’est le ventre d’abord. Au lieu de servir le pays au regard de leurs missions régaliennes, les représentants du peuple ont déserté leur idéal. A la place, ils ont plongé dans la corruption, le clientélisme, l’amateurisme, le sentimentalisme. D’un autre côté, pour garder fidèles des acteurs dont ils ont gagné la confiance au coût des billets verts de Washington, les responsables du pays dévalisent les caisses de l’Etat.

Sur un autre chapitre, le pays peine toujours à être accessible en plusieurs endroits. Les routes sont inexistantes. D’autres infrastructures de base comme des écoles et des hôpitaux sont simplement comptées au bout du doigt, etc. Plusieurs projets ont été lancés, des millions de dollars américains ont été décaissés mais le régime s’est vite révélé le plus réputé en détournements des fonds de l’histoire du Congo : les 100 jours, Tshilejelu, jeux de la Francophonie, taxe RAM, etc.

Une autre question qui s’est invitée dans le débat est le tribalisme. Nombre d’observateurs critiquent le régime en place pour ses préférences aux ressortissants de la tribu luba d’où est originaire Félix Tshisekedi. Puis, de nos jours, alors que la présidentielle approche, tous les ambitieux au sein de l’opposition sont victimes des propos haineux et séparatistes. Des partisans du pouvoir sont intolérants et ne se privent pas de détruire leurs adversaires par des injures inattendues.

De ce tableau ainsi peint, il y a lieu d’en sortir des déductions. La République démocratique du Congo est-elle en passe de devenir la vraie Allemagne de l’Afrique ? Les tenants du pouvoir en place peuvent-ils se vanter d’avoir promis et d’avoir réalisé? Un expatrié allemand se sentirait-il aujourd’hui à l’aise dans les villes congolaises comme il se sent à Berlin ou Munich? Félix Tshisekedi est-il prêt à revenir auprès de ce peuple pour lui reparler de ces promesses tenues il y a 5 ans? Autant de questions taraudent les esprits et méritent d’être répondues.

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