En dépit de l’adversité politique qu’il y a entre lui et le régime en place en République démocratique du Congo, Moïse Katumbi est sorti de son mutisme et a réagi, en vrai homme d’Etat, à l’affaire tentative coup d’Etat orchestrée par Christian Malanga, le dimanche 19 mai dernier.
Dans un message relayé par son porte-parole Olivier Kamitatu ce lundi 20 mai, l’ex-gouverneur du Katanga condamne les actes de violence qui ont visé le Palais de nation ainsi que la résidence de Vital Kamerhe.
Pour l’opposant, en dépit de revendications aussi légitimes soient-elles, personne ne devrait être tenté de recouvrir aux moyens violents comme cela a été le cas avec ce qui ce qui s’est passé à Kinshasa.
Mais, en même temps, Katumbi attend que la lumière soit faite et que les responsabilités soient établies au sujet de la mort de 2 gardes à la résidence de Vital Kamerhe.
« Quelle que soit la nature des revendications politiques, le recours à la violence ne peut être une option pour la paix, la stabilité et le développement auxquels aspirent tous les Congolais. Moïse Katumbi condamne le coup de force opéré au Palais de la nation ainsi que de la tentative d’assassinat de l’honorable Vital Kamerhe. Toute lumière doit être établie et les responsabilités dressée sur la nature des évènements qui ont provoqué ces pertes en vies humaines dans notre capacité », lit-on dans ce message publié par Kamitatu.
Toutefois, insiste Moïse Katumbi, « la recherche de la vérité ne peut conduire à des arrestations arbitraires et des jugements expéditifs. Faute de quoi, jamais la RDC ne sortira du cycle de violences dans lequel elle est enlisée. Sous aucun prétexte, le sang des Congolais ne doit être versé par d’autres Congolais ».
Il faut mentionner que 24h après, personne, même pas les autorités congolaises, n’est en mesure de dire avec exactitude ce qui s’est réellement passé à Kinshasa.
Si le porte-parole des FARDC a parlé d’un coup d’Etat, des observateurs libres voient autrement la question. Car, au lieu de s’attaquer aux importants symboles de l’Etat à l’instar de la radio-télévision nationale, de l’aéroport et de la résidence du chef de l’Etat, les mutins ont visé la maison de Vital Kamerhe puis sont allés faire un tour au palais de la nation.
Charles Mapinduzi