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En RDC, entre Matata Ponyo et Félix Tshisekedi, c’est la guerre !

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Il y a peu, après s’être fait consulté par Augustin Kabuya, informateur désigné par Félix Tshisekedi en prélude du nouveau gouvernement, Matata Ponyo était soupçonné de vouloir rejoindre la coalition au pouvoir. Cependant, le cours des évènements a attesté tout le contraire.

Depuis, l’ex-premier ministre se montre impitoyable vis-à-vis du régime. L’une de ses dernières piques remonte au conclave de son parti LGD en fin de semaine dernière.

À travers une description crue et trop critique, Matata Ponyo ne lâche pas la gouvernance Tshisekedi en mettant à nu sa défaillance dans tous les secteurs de la vie nationale.

Sur le plan économique, il note que tout stagne, avec notamment la dépréciation de la monnaie nationale rendant la vie trop chère. Il décrit une gouvernance qui a plutôt accru la dette extérieure alors que des efforts ont été faits pour l’effacer sous Kabila.

« La croissance économique reste atone, ce qui accroit la pauvreté. Les taux d’inflation et de dépréciation monétaire sont très élevés, ce qui diminue le pouvoir d’achat de la population ; la vie devient de plus en plus chère. L’endettement
extérieur a repris son ascenseur et risque d’atteindre bientôt son niveau d’avant le point d’achèvement. A quoi aura servi autant de sacrifice des congolais pour obtenir l’effacement de près de dix milliards de dollars américains en juillet 2010 alors que j’étais ministre des
finances ? », s’est-il interrogé.

Au sujet du transport aussi bien aérien que routier, l’opposant dresse un tableau sombre. Il rappelle qu’à son départ de la tête du gouvernement en 2016, le pays avait des avions de sa compagnie aérienne; que plusieurs routes étaient fréquentables et que le transport en commun (Transco) avait des bus qui étaient convenablement pris en charge par l’Etat.

« La société de transport public Transco est à l’agonie et n’a plus qu’un petit nombre des bus qui, pour rouler, achètent parfois le carburant chez les Kadhafi. Le calvaire est de retour dans le transport aérien. Congo Airways est à l’agonie et n’a plus d’avions. Cette compagnie aérienne nationale qui a fait la fierté de tous les congolais pendant près de sept ans utilise aujourd’hui de vieux avions de location
qui n’inspirent pas confiance. Désormais, certaines personnes qui veulent aller de Kinshasa à Goma ou Lubumbashi passent par Addis-Abeba, Nairobi ou Johannesburg. La plupart des routes nationales entre provinces se sont renfermées et les chemins de fer
sont dans un état de délabrement avancé », a déploré Matata Ponyo.

Revenant sur la desserte en eau et en électricité, le constat de l’ancien chef du gouvernement est autant amer. Pour lui, le taux de couverture en eau et en électricité est aujourd’hui en chute libre, y compris même à Kinshasa, la capitale.

Sur le côté politique, l’opposant est revenu sur les dernières élections qui sont venues détruire le climat de confiance entre acteurs au pays.

Puis, dans la foulée, il a dénoncé l’absence de leadership au sommet de l’Etat ainsi qu’une justice malade qui est téléguidée par les politiques. Il a également décrié la violation intentionnelle des lois du pays par les détenteurs du pouvoir.

« Nous sommes convaincus que la crise
de confiance aigue résultant de dernières élections, la
frustration et le désespoir de la majorité des Congolais
qui en résultent constituent l’obstacle majeur qu’un tel gouvernement ne pourra pas franchir. Il faut donc
rétablir la confiance nécessaire sur base de laquelle un gouvernement peut travailler pour opérer des réformes nécessaires à la reprise durable de
l’économie nationale. Le déficit de leadership et de gouvernance est à la base d’une justice déficiente qualifiée de « malade » par le
Président de la République. La Constitution et les lois organisant le
fonctionnement des institutions judiciaires ont été
systématiquement violées pour obtenir coûte que
coûte ma condamnation », dit-il.

À ce stade, au sujet de la justice, Matata Ponyo dévoile alors pourquoi il est visé. Pour lui, ses ennuis judiciaires sont liés au fait qu’il a déjà refusé d’adhérer à l’Union sacrée. Et, tout s’est encore accéléré avec sa candidature à la présidentielle, dit-il.

Charles Mapinduzi

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